Le maire aux abois paie 1,6 millions d’euros de pénalités et endette la ville sur 15 ans supplémentaires
Que faisaient le maire et l’adjoint aux finances en 2020, 2021 et 2022 alors que les taux d’intérêt étaient au plus bas (environ 1%) ? Ils profitaient de leurs mandats, papillonnaient et batifolaient.
Et pendant ce temps le mur des 17 millions d’investissements du programme de la majorité passait à 20 M€ tout en ayant divisé par 2 le budget voirie et espaces publics.
Et toujours pendant ce temps les taux d’intérêts triplaient, passant de 1% à 3,5%.
En 2024, sans aucun débat budgétaire sur la restructuration de 75% de la dette municipale, pourtant obligatoire selon l’article D.2312-3 du Code General des Collectivités Territoriales, le maire présente subitement 2 délibérations en conseil municipal le 24 septembre 2024.
Les calculs basés sur les données fournies et consultées permettent à l’opposition municipale de calculer que la restructuration de 8 emprunts va couter aux Luçonnais plus de 1,6 millions d’euros de pénalités de renégociation et d’intérêts supplémentaires d’échelonnement sur 15 ans de plus. Et cela pour ne dégager que 200 000 € de capacité d’autofinancement annuelle au budget.
Mais ce que les Luçonnais doivent savoir puisqu’ils paieront avec leur impôts ces manquements du maire, c’est la raison pour laquelle Messieurs Bonnin et Charpentier sont contraints de renégocier la dette précipitamment.
Le maire a financé des investissements non prévus au programme du mandat et non validés par les Luçonnais parce qu’il ne sait pas construire des projets et les négocier :
- Financement par les Luçonnais de 4,5 M€ pour l’implantation de l’office de tourisme intercommunal dans l’espace Vrignaud, un autre montage financier du projet aurait permis d’économiser plus de 2,5 M€,
- Financement par les Luçonnais de l’aménagement à 1M€ des abords du collège Beltrame sans aides,
- Financement par les Luçonnais pour 600 K€ de l’acquisition et des travaux du parking des cars scolaires des communes voisines à côté de la gare, alors que la compétence mobilité est transférée à la CCSVL,
- Financement par les Luçonnais pour 1M€ de la piste d’athlétisme d’intérêt communautaire et qui devait selon le programme de mandat être cofinancée par la CCSVL.
La réduction drastique dès le début du mandat des dépenses de voirie pour les Luçonnais n’a pas suffi et au moment de faire face aux besoins de financement du programme et des ajouts somptuaires, le budget 2024 ne pouvait être bouclé. La faillite menaçait.
Alors la pire des solutions au plus mauvais des moments a été adoptée par la majorité sous l’impulsion du maire et de l’adjoint aux finances : renégocier les emprunts au prix fort pour la ville et ré-échelonner la dette sur 15 ans.
Cette pratique est typique des mauvais gestionnaires publics qui repoussent le remboursement de leurs dettes et la font courir en payant toujours plus de pénalités et d’intérêts. Le contraire de la saine gestion financière.
Excellent article, comme d’habitude. Merci pour vos éclairages.
Nous sommes loun de la gestion « en bon père de famille » et ce que je trouve le plus hallucinant, c’est, d’une part :
– que le sujet ne semble pas du tout maîtrisé
– que les réponses, très vagues au demeurant, données au cours du conseil municipal étaient totalement dépourvues de prise de conscience et ne laissaient pas la place à une remise en question éventuelle.
Nous avons tous le droit de faire des erreurs, des ratés, ce qui est profitable c’est d’en tirer une leçon et de reconnaître que la façon de faire n’était pas la bonne.