Aménagement de la Place Leclerc, démêler le vrai du faux

Le réaménagement de la place Leclerc constitue une attente prioritaire pour les Luçonnais ?

Non, le résultat de l’enquête de juin 2024 montre un résultat à 50% de personnes satisfaites de la place actuelle et 50% de personnes insatisfaites. Une majorité de Luçonnais pensent que ce n’est pas la priorité n°1 pour le centre-ville. Les répondants sont lucides et considèrent qu’il est plus urgent d’investir pour supprimer les friches qui défigurent le centre-ville (Hôtel du Croissant, rue de Gaulle, école du centre, …).

Qui sont les utilisateurs de la place Leclerc, quel est l’usage principal ?

Pour 78% des répondants, comme un parking, et c’est effectivement un lieu de stationnement essentiel pour les résidents, les travailleurs, les clients des commerces et des services de centre-ville.

Comment est réparti le stationnement public en centre-ville ?

Le stationnement sur la voie publique est réparti entre les places dites en zone bleue de stationnement limité à 1h30 en journée et les stationnements non limités sur les 2 grandes places de centre-ville : Leclerc et Champ de foire

Quelle est le taux d’occupation du stationnement sur la place Leclerc ?

L’occupation est supérieure à 90% de 8h00 à 17h00 et de 100% de 9h00 à 16h00. De surplus, ces comptages ont été effectués par beau temps et avant de remettre en fonction les zones bleues, ce taux d’occupation doit donc être de 100% sur une plus grande amplitude horaire.

Quels sont les usages qui se concentrent sur la place Leclerc ?

Cette place concentre de très nombreux usages : 

Parking de stationnement des résidents, des travailleurs, des clients des commerces et services de centre-ville, 

Parking de dépose et reprise des enfants de l’école de la Sainte-Famille, 

Parking de stationnement des cérémonies religieuses à la cathédrale, 

Emplacement de grandes manifestations (fête de la musique, marché de noël, fête foraine, fête des bocains, …), 

Monument aux morts et espace de commémoration, 

Espace/parvis de la cathédrale, espace public de centre-ville.

Y a-t-il des besoins futurs de stationnement résidentiel en centre-ville ?

Le besoin de stationnement résidentiel va s’accentuer dans le futur avec la rénovation, la vente et la location de tous les logements vacants actuellement en centre-ville, mais également avec la densification et la division des logements qui vont s’accélérer dans les prochaines années.

Quels sont les attentes d’évolution de la place Leclerc exprimées lors de la consultation ?

Pas de réduction du stationnement en centre-ville pour l’accès aux services, commerces, à la cathédrale, au théâtre, aux salles municipales, végétalisation, embellissement de la place, améliorer l’accessibilité et renforcer le parvis  devant la cathédrale.

Quel a été le bilan de la première réunion de concertation du 7/09/2024 ?

Le 7 septembre 2024, 45 personnes se sont réunies lors d’un atelier de réflexion. Il n’y avait aucun élu de la majorité actuelle et le cabinet d’étude a laissé les participants s’exprimer sans fixer de cadre préalable. Il a donc été conduit un véritable exercice de concertation. A la fin du tour de parole, la conclusion unanime et évidente a été que pour réaménager en profondeur la place Leclerc et améliorer la qualité de l’espace public, il n’y avait que 3 possibilités :

Réduire le stationnement d’environ 100 à 150 places,

Créer un parking sous-terrain pour maintenir l’offre de stationnement,

Déplacer une partie des emplacements de stationnement sur un autre site du centre-ville (école du centre, Croissant, école maternelle, …) de manière durable. 

Le cabinet d’étude a alors annoncé que le maire avait décidé que le budget est au maximum de 2 millions d’Euros et qu’aucune des 3 possibilités n’est envisageable dans cette enveloppe budgétaire.

Est-ce que l’élu d’opposition, Denis LESAGE, a demandé la création d’un parking souterrain sur la place Leclerc ?

Absolument pas, l’idée du parking sous-terrain a été l’une des conclusions de la réunion de concertation du 7 septembre. Lorsque l’on engage une concertation, il convient pour un maire en exercice d’entendre ce qui est exprimé par les habitants, de respecter les participants et d’expliquer sur quel fondement il a été retenu un budget de 2 millions d’euros.

Quelles ont été les conclusions des 3 réunions suivantes de concertation :

Lors des réunions suivantes, le cabinet d’urbanisme a encadré dès le début le budget défini et recentré les échanges lorsqu’ils s’éloignaient du budget ou des objectifs définis par le maire. Ainsi, il ne s’agit plus d’une concertation et les Luçonnais ne sont là que pour cautionner des décisions qui sont déjà prises. Les habitants ne s’y sont pas trompés, le nombre de participants a diminué au fil des réunions. 

Comment le maire explique-t ’il la réduction de 100 à 150 places de stationnement sur la place Leclerc ?

Lors de la réunion publique du 4/12, le maire a justifié par avance la réduction des places de stationnements par le fait que « l’aménagement de la place Leclerc est un projet pour 40 ans et que dans 40 ans, il n’y aurait plus de voitures à Luçon ».

Quelles seront les conséquences de la période de travaux de 6 mois et de la réduction de 100 à 150 places de stationnements après travaux ?

Le message envoyé aux clients des commerces de centre-ville sera : « ne venez plus en centre-ville, vous ne trouverez pas de place pour stationner ». Et la clientèle des commerces de centre-ville s’orientera vers les grandes surfaces extérieures ou l’achat sur internet

Quel était le budget prévu au programme de mandat du maire actuel pour la place Leclerc ?

Le budget inscrit au prévisionnel du mandat était de 400 000 € pour améliorer l’accessibilité, renforcer le parvis devant la cathédrale et la rénover dans son emprise actuelle (enrobé, murets, pluvial, …). 

Comme pour de nombreux dossiers, les décisions du maire actuel vont générer une dépense 5 fois plus importante sur un sujet jugé non prioritaire par les Luçonnais et en dégradant la dynamique commerciale de centre-ville. 

Si l’on ajoute ce projet à celui du siège communautaire sur l’emplacement de l’ancienne école du centre, c’est la mort assurée des commerces du centre-ville.