Pour la première fois de l’histoire récente, la ville de Luçon est moins bien gérée que sa Communauté de Communes
Renégociation des emprunts, investissements et régularité des indicateurs financiers les preuves de la mauvaise gestion financière de la ville de Luçon apparaissent au grand jour et s’accumulent.
C’est devenu un rituel cocasse au moment de l’examen des budgets municipaux, chaque année depuis 2020, messieurs Bonnin et Charpentier s’engagent sur l’honneur et la main sur le cœur devant le conseil municipal et les Luçonnais à renégocier les prêts de la commune. Les années passent, les élus touchent leurs indemnités et avantages mais les emprunts ne sont jamais renégociés.
Des centaines de Luçonnais, de simple particuliers, les entreprises, la communauté de communes Sud Vendée Littoral ont renégocié les taux d’intérêt de leur(s) prêt(s) entre 2020 et 2022 alors que les taux étaient au plus bas. Les taux de cette période étaient historiquement bas, inférieurs à 2% et pour les collectivités proches ou inférieurs à 1% à la meilleure période.
Lors de ces renégociations, les taux variables ont été transformés en taux fixes pour sécuriser l’avenir, les taux fixes ont été réduits en fonction du contexte de chaque emprunt.
Pour un ménage, une entreprise ou une collectivité, la réduction des taux d’intérêts constitue un gain direct et immédiat sur le budget annuel. L’économie cumulée sur les années restantes des emprunts longs le montant total est très significative.
Hélas pour Luçon, Arnaud Charpentier était occupé sous d’autres cieux que de travailler pour la commune pour laquelle il est adjoint depuis 10 ans. Et oui, tous les mois depuis 2014, Arnaud Charpentier perçoit un peu plus de 730 euros nette (en valeur actuelle) versés par la ville de Luçon et financés par les Luçonnais.
Arnaud Charpentier est également vice-président de la Communauté de Communes Sud-Vendée-Littoral, Conseiller départemental, Vice-Président du conseil départemental, Président du Syndicat Mixte Vendée Sèvre Autize, Vice-Président du Parc Naturel du Marais Poitevin, … mandats pour lesquels le montant de chaque indemnité peut aller jusqu’à 3 300 €/mois.
Avec un cumul d’indemnité et de défraiement aussi élevé, on comprend facilement que sa priorité n’est pas de s’occuper d’une renégociation des taux d’intérêts des prêts de la modeste commune de Luçon au regard de ses ambitions.
Alors j’incite les Luçonnais à visionner l’extrait du conseil municipal de mars 2024 sur TLSV https://www.youtube.com/watch?v=U7nQEoZKbqI de la 43ème minute à la 59ème. En 16 minutes de visionnage, vous pourrez constater l’ampleur du naufrage de la gestion municipale en matière de finances depuis 4 ans :
– l’adjoint aux finances présente au débat budgétaire un tableau dans lequel il manque 2,8 M€ de recettes antérieures reportées,
– l’adjoint aux finances mélange capacité de désendettement (en année) avec d’autres indicateurs (CAF nette, …) en pourcentage et dont les évolutions sont opposées,
– L’adjoint aux finances ne maitrise manifestement pas les données qu’il présente et se ridiculise face aux nouveaux élus peu expérimentés de l’opposition de gauche.
Et le maire d’en ajouter en essayant de se justifier de l’absence de renégociation des emprunts, la « mauvaise surprise » de l’augmentation de 60 000 €/an des intérêts d’emprunt et de la souscription d’un emprunt de 4,5 M€ au moment où les taux sont les plus élevés (supérieurs à 4%) :
– « Il y a eu 3 directeurs financiers qui se sont succédé en 3 ans depuis le début du mandat » (c’est inquiétant, mais cela ne semble pas inquiéter le Maire),
– « il y a eu le COVID », cela faisant longtemps que l’excuse du COVID n’avait pas été si mal utilisée. Tous les salariés travaillaient sur site ou en télétravail mais pas les élus chargés des finances de la ville de Luçon,
– alors que dans le même temps la communauté de communes Sud Vendée Littoral, elle a renégocié ses emprunts auprès des banques,
– comme chacun le sait, une renégociation des emprunts peut être conduite directement par la commune ou bien confiée à un prestataire externe spécialisé dont le montant de la prestation est très largement financé par la baisse des taux. Alors, aucune excuses n’est recevable.
C’est donc juste de la mauvaise gestion de la maison municipale de Luçon.
Et enfin, le maire de s’enfoncer à nouveau en essayant de justifier de la souscription d’un emprunt de 4,5 M€ au moment où les taux sont les plus élevés (taux supérieurs à 4%) :
« il n’y avait pas besoin d’emprunter avant car il n’y avait pas d’investissement à faire »,
Les Luçonnais dont le cadre de vie est dégradé, les rues sont défoncées, les réseaux sont à enterrer, les trottoirs sont impraticables apprécieront que le Maire les informe qu’il n’y avait pas de travaux d’investissements à faire depuis le début du mandat.
Dès les premiers exercices budgétaires du mandat et au fameux Plan Pluriannuel d’Investissement, le Maire a supprimé plusieurs millions d’euros de travaux de voirie prévus au projet de mandat. L’objectif était de faire financer aux contribuables Luçonnais les priorités de la communauté de communes SVL (c’est de la bonne gestion pour elle, respect) :
– l’office du tourisme intercommunal dans la Dystillerie (4 M€),
– le déplacement de la gare routière intercommunale (600 k€TTC),
– le siège communautaire (cadeau heureusement empêché).
Alors qu’il était visible que des emprunts arrivaient à échéance en 2023 et 2024, puisque les indicateurs financiers s’amélioraient, malgré les questions alertant sur le sujet de l’adjoint à l’urbanisme, il n’y a eu aucune anticipation pour investir sur les bâtiments et les rues et contracter des financements aux taux attractifs de l’époque tout en entretenant les espaces publics des Luçonnais. Au contraire, tout investissement significatif a été bloqué.
La ville de Luçon est donc condamnée à être pénalisée financièrement par ce manque de vision et d’anticipation, l’investissement massif au pire moment et des élus municipaux mauvais gestionnaires qui jouent au yoyo avec les indicateurs financiers de la ville.
Je voudrais ajouter qu’il est impossible de souscrire un emprunt de 4,5M€ et de finir le mandat avec un déficit idem qu’au début de ce mandat. Comme cela a été dit lors des vœux du Maire.
Lorsqu’une collectivité locale ‘ »ne fait pas le travail » un contribuable peut le faire à sa place .. il me semble texte de 1989….
La France ne s’est pas arrêtée heureusement pendant le covid.
Donc la ville non plus, pourquoi se cacher derrière le covid